Le Comité scientifique est responsable du contenu scientifique et professionnel du Congrès mondial de l'UIA2023CPH. Il guide et informe de manière critique le travail de la filière scientifique de l'UIA2023CPH. L'ambition du Comité scientifique est d'encourager et de faciliter un plus grand échange de connaissances entre la recherche et la pratique à travers les niches disciplinaires et les géographies.
Collectivement, les 17 chercheurs internationaux de premier plan nommés au Comité scientifique représentent et relient un large éventail d'expertises et de contextes architecturaux. Le Comité scientifique est organisé autour de six panels scientifiques qui contribueront à façonner et à informer les thèmes du Congrès mondial UIA2023 à Copenhague. Pour en savoir plus sur les présidents des panels du Comité scientifique, voir ci-dessous.
Billie Faircloth, partenaire et directrice de recherche chez KieranTimberlake (États-Unis)
Billie Faircloth est une chercheuse, professeure et conférencière dont le travail s'articule autour de trois thèmes principaux : la justification et les méthodes de recherche pour les pratiques de conception transdisciplinaires et transcalaires ; la conception de méthodes, d'outils et de flux de travail novateurs qui révèlent de nouvelles informations sur les matériaux, le climat et les phénomènes thermodynamiques ; et la façon dont l'histoire des plastiques en architecture démontre l'évolution de l'attitude de l'architecture envers les pratiques transdisciplinaires et les nouvelles connaissances. L'intérêt de Mme Faircloth pour ces sujets s'est formé pendant son séjour à l'école d'architecture de l'université du Texas à Austin où, entre 2002 et 2008, elle a développé et testé des méthodes d'enseignement en studio, en séminaire et en conférence qui soutenaient un processus de conception transdisciplinaire et transcalaire. Ses méthodes d'enseignement ont été saluées tant au niveau local que national, ce qui lui a valu le Texas Alumni Teaching Award et le Faculty Teaching Award for Design Studio de l'université en 2004, ainsi que le New Faculty Teaching Award de l'Association of Collegiate Schools of Architecture (ACSA) en 2005.
Le départ inattendu de Mme Faircloth du monde universitaire en 2008 a été motivé par l'offre d'un poste de directrice de la recherche chez KieranTimberlake, un cabinet d'architecture de renommée internationale réputé pour son engagement envers la recherche, l'innovation et l'invention. Chez KieranTimberlake, elle a relevé le défi d'appliquer les processus de conception qu'elle a théorisés dans le milieu universitaire à l'organisation des personnes et des projets. Depuis qu'elle a rejoint le cabinet, Mme Faircloth s'est efforcée de prouver que l'architecture doit produire des connaissances, plutôt que de simplement les consommer. Ce faisant, elle a légitimé les projets de construction en tant que bancs d'essai pour la recherche, tout en continuant à définir des processus de recherche appliquée et empirique pour les praticiens de l'architecture. Avec le soutien sans équivoque du cabinet, elle a également créé et dirigé le KieranTimberlake's Research Group (KTRG), une équipe transdisciplinaire reconnue pour l'application de processus de recherche, de conception et de résolution de problèmes issus de domaines aussi divers que la gestion de l'environnement, la physique chimique, la science des matériaux, la sculpture et la conception architecturale.
Cette approche a donné lieu à des éloges de la part des pairs pour un certain nombre de projets de KTRG, notamment Pointelist™, un réseau de capteurs sans fil, et Tally®, un outil d'évaluation du cycle de vie personnalisé compatible avec Revit. Pointelist, ainsi que le Green Roof Vegetative Survey de KTRG, ont été désignés lauréats du prix R+D du magazine Architect en 2013, tandis que Tally a reçu les honneurs à la fois du National American Institute of Architects, qui a décerné au projet son Building Information Modeling Award en 2014, et du magazine Architect, qui a désigné Tally comme son lauréat du prix R+D 2016.
Maibritt Pedersen Zari, éducatrice et chercheuse. Professeur associé à la School of Future Environments, Université de technologie d'Auckland, Nouvelle-Zélande.
Les recherches de Maibritt Pedersen Zari se situent à l'interface entre l'écologie et les expériences humaines conçues à travers les échelles spatiales, de l'architecture d'intérieur et l'architecture, jusqu'au design urbain. Parce que Maibritt Pedersen Zari considère les humains comme des parties indivisibles d'écologies vivantes, son travail examine comment le bien-être humain est interconnecté avec la santé des écologies dans lesquelles nous existons. Tirer parti de ces interconnexions pour accroître le bien-être (de tous), tel est le travail de la conception régénératrice. Les recherches de Maibritt Pedersen Zari explorent la façon dont la compréhension des écosystèmes peut être utilisée pour définir des mesures tangibles basées sur l'écologie pour la durabilité ou la performance régénérative dans l'environnement urbain construit, avec une attention particulière à la façon dont le changement climatique et la perte continue de la biodiversité mondiale affectent les communautés et les environnements construits.
Son expertise comprend : le biomimétisme et l'architecture, la conception biophilique, les services écosystémiques urbains, l'adaptation basée sur les écosystèmes et les solutions basées sur la nature, la résilience et l'adaptation au changement climatique urbain, en particulier dans le Pacifique, la conception régénérative et la conception pour la biodiversité urbaine. Elle est actuellement l'investigatrice principale du projet financé par Marsden "Wellbeing through Nature-based Design : Co-designing Climate Change Adaptation in Oceania" et dirige une équipe complexe et diversifiée visant à développer des solutions de conception urbaine basées sur la nature, enracinées dans les connaissances indigènes qui soutiennent l'adaptation au changement climatique et le bien-être individuel et communautaire dans différents contextes à travers l'Océanie. Maibritt Pedersen Zari a publié de nombreux articles et est respectée dans son domaine au niveau international, comme en témoignent les nombreuses invitations à prendre la parole et à collaborer. Ses recherches ont été citées plus de 1000 fois. Son h-index est de 16 et son i10-index est de 29.
Carlo Ratti, professeur et directeur du Senseable Lab, MIT (États-Unis), partenaire fondateur de Carlo Ratti Associati.
Architecte et ingénieur de formation, le professeur Carlo Ratti enseigne au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il dirige le Senseable City Lab, et est l'un des membres fondateurs du bureau international de design et d'innovation Carlo Ratti Associati. Il est diplômé de l'École polytechnique de Turin et de l'École nationale des ponts et chaussées de Paris, et a obtenu son doctorat à l'université de Cambridge, au Royaume-Uni. Figure de proue du débat sur l'impact des nouvelles technologies sur la vie et la conception urbaines, Car[1]lo a coécrit plus de 500 publications, dont "The City of Tomorrow" (Yale University Press, avec Matthew Claudel), et détient plusieurs brevets techniques.
Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, notamment à la Biennale de Venise, au Design Museum de Barcelone, au Science Museum de Londres, au MAXXI de Rome et au MoMA de New York. Carlo a figuré dans la liste "Best & Brightest" du magazine Esquire et dans la sélection de Thames & Hud[1]son des "60 innovateurs" qui façonnent notre avenir créatif. Blueprint Magazine l'a inclus dans la liste des "25 personnes qui changeront le monde du design", Forbes l'a classé parmi les "noms que vous devez connaître" et Fast Company l'a désigné comme l'un des "50 designers les plus influents d'Amérique". Il a également figuré dans la "Smart List" du magazine Wired : 50 people who will change the world" du magazine Wired.
Trois de ses projets - le pavillon de l'eau numérique, la roue de Copenhague et Scribit - ont été inclus par le magazine TIME dans la liste des " meilleures inventions de l'année ". Carlo a été présentateur à TED (en 2011 et 2015), directeur de programme à l'institut Strelka pour les médias, l'architecture et le design à Moscou, conservateur du pavillon BMW Guggenheim à Berlin, et a été nommé innovateur inaugural en résidence par le gouvernement du Queensland. Il a été le conservateur du pavillon Future Food District pour l'exposition universelle de 2015 à Milan et conservateur en chef de la section "Eyes of the City" à la Biennale d'architecture et d'urbanisme UABB 2019 de Shenzhen. Il est actuellement coprésident du Global Future Council on Cities and Urbanization du Forum économique mondial.
Pour plus d'informations, consultez les sites www.carloratti.com et senseable.mit.ed.
Mette Ramsgaard Thomsen, professeur et fondatrice du groupe de recherche Centre for IT and Architecture (CITA) à l'Académie royale danoise des beaux-arts, École d'architecture, de design et de conservation (DK).
Au sein du CITA, Mette Ramsgaard Thomsen a piloté une recherche spéciale sur les nouvelles relations entre le numérique et les matériaux que les technologies numériques font apparaître. En étudiant la modélisation informatique avancée, la fabrication numérique et la spécification des matériaux, le CITA a joué un rôle central dans la formation d'un champ de recherche international qui examine les changements dans la pratique matérielle de l'architecture. Ce travail a été mené par une série de recherches visant à développer des concepts et des technologies, ainsi que par des projets stratégiques tels que le réseau international Marie Curie ITN Innochain, qui encourage le partage et la diffusion interdisciplinaires de l'expertise et soutient de nouvelles collaborations dans les domaines de l'architecture, de l'ingénierie et de la fabrication, et la bourse avancée Sapere Aude pour la modélisation complexe, qui examine les nouveaux paradigmes de modélisation dans la conception informatique.
Anna Rubbo, chercheuse principale, Centre pour le développement urbain durable (CSUD), The Climate School, Université de Columbia (USA)
Avant de rejoindre CSUD en 2012, Anna Rubbo, B.Arch (U-Melbourne), D. Arch (U-Michigan) était professeur associé d'architecture à l'Université de Sydney. Membre du groupe de travail du projet du millénaire des Nations unies sur l'amélioration de la vie des habitants des bidonvilles, elle a ensuite dirigé le Global Studio, un studio de recherche-action dont le programme de justice sociale et de décolonisation visait à promouvoir un modèle de "partenaires" pour les professionnels de l'urbanisme. Pendant sept ans (2005-2012), le programme a attiré plus de 600 étudiants, universitaires et professionnels de 66 universités et de plus de 30 pays à ses programmes à Istanbul, Vancouver, Johannesburg (trois ans) et Bhopal. Représenté dans des expositions à New York, Sydney et Rotterdam, Global Studio est devenu partenaire de la Campagne urbaine mondiale en 2013.
En 2012, Anna a dirigé People Building Better Cities, une exposition itinérante visant à encourager le débat sur l'urbanisation inclusive. PBBC a été présentée dans 18 villes et 10 pays de 2013 à 2015, notamment lors du FUM 2014 à Medellin et du congrès de l'Union des architectes internationaux à Durban. Son projet actuel est Accelerating the SDGs. Stage 2, le Local Project Challenge (LPC) qui dresse le profil de 111 projets axés sur les ODD lancés au Campus des penseurs urbains Accélérer les ODD dans les villes. Plus de 7000 votes ont été reçus pour le prix du choix du public du LPC, annoncé lors du FUM10, 2020 à Abu Dhabi.
Les publications de Rubbo portent sur l'enseignement du design, les femmes dans le développement, le logement et la justice sociale, les ODD et les professions du design, et l'architecte pionnière Marion Mahony Griffin. Intéressée par la communication des résultats de la recherche et de la pratique à des publics divers, elle explore également depuis 2005 les films et les expositions. En plus de PBBC, elle a développé en 2016 l'exposition "Marion Mahony Griffin : In Her Own Right", basée à Chicago . Elle est cofondatrice, avec Adrian Snodgrass, de la revue Architectural Theory Review.
Membre à vie de l'Institut australien des architectes depuis 2010, sa reconnaissance comprend également une mention du prix Vassilis Sgoutas pour son travail humanitaire dans le domaine de l'éducation (2014), le prix australien Neville Quarry pour l'éducation (2011), le prix Skandalaris 2009 pour l'esprit d'entreprise dans le domaine du design et le prix Marion Mahony Griffin (2006).
Juan Du, professeur et doyen de la faculté d'architecture, de paysage et de design John H. Daniels, Université de Toronto (CA)
Le professeur Juan Du est la doyenne de la Faculté d'architecture, de paysage et de design John H. Daniels. Elle a rejoint la Faculté en juillet 2021 après avoir acquis une vaste expérience dans l'enseignement, la recherche et la direction universitaire. Elle a exercé aux États-Unis, en Europe et en Chine et a créé son bureau IDU à Hong Kong en 2006. Du est une spécialiste de l'urbanisation de l'Asie ; ses travaux ont été présentés dans des publications de premier plan(New York Times, The Wall Street Journal), tout comme ses écrits(The Architectural Review, Volume et autres). Son livre primé, The Shenzhen Experiment : The Story of China's Instant City, a été publié par Harvard University Press en 2020. Du a enseigné à l'université de Hong Kong et au Massachusetts Institute of Technology. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences de l'architecture de l'ETH Zürich, d'une maîtrise en architecture de l'université de Princeton et d'une licence en architecture de l'université de Floride. Elle a reçu une bourse Fulbright des États-Unis pour ses recherches sur l'urbanisation et l'architecture chinoises.
Le lien vers la biographie officielle du doyen se trouve sur notre site web : https://www.daniels.utoronto.ca/people/staff/juan-du.
Arif Hasan, professeur invité à l'université NED de Karachi, membre du groupe consultatif des Nations unies sur les expulsions forcées (AP).
Arif Hasan est architecte et urbaniste, militant, enseignant, chercheur et auteur d'un grand nombre de livres, de documents de recherche et de monographies sur les questions de développement urbain. Il a été le consultant principal de l'Institut de recherche et de formation du projet pilote d'Orangi de 1981 à 2017. Il est également président fondateur de l'Urban Resource Centre, à Karachi, et membre fondateur de la Coalition asiatique pour le droit au logement, à Bangkok. Tous ces projets sont reproduits dans un certain nombre de villes du monde entier et ont reçu une reconnaissance internationale. Il a également enseigné dans des universités pakistanaises et européennes, donné des conférences dans le monde entier, été membre de divers comités des Nations unies et son activisme a conduit à la modification d'un certain nombre de projets et de politiques en faveur des communautés à faibles revenus.
Il a également été membre invité de l'Institut international pour l'environnement et le développement, au Royaume-Uni, et fait actuellement partie du comité de rédaction d'un certain nombre de revues internationales évaluées par des pairs. Il a été l'un des orateurs vedettes du congrès de l'UIA en 1987 et a été membre du comité directeur et du jury du prix Aga Khan d'architecture de 1992 à 1998. Il a reçu un certain nombre de prix nationaux et internationaux pour son travail et ses écrits, notamment le Hilal-e-Imtiaz, le UN Year for the Shelterless Memorial Award et le Prince Claus Award. Il est actuellement conseiller de la cellule de recherche du département d'architecture et de planification de l'université Dawood, membre du comité du patrimoine du gouvernement du Sind, membre du conseil d'administration de la société de développement des infrastructures du Sind et membre du conseil d'études d'architecture et de planification de l'université de Karachi, de l'université Sir Syed et de l'université NED.
Christian Benimana, directeur principal et directeur général de MASS Design Studio (RW)
Christian Benimana est un architecte agréé qui a plus de 10 ans d'expérience. Il est titulaire d'une licence en architecture de l'école d'architecture et d'urbanisme (CAUP) de l'université de Tongji à Shanghai, en Chine. Il est actuellement directeur principal et directeur général de MASS Design Studio LLC, ainsi que directeur de l'African Design Centre, un centre d'apprentissage sur le terrain qui permet à de jeunes leaders de concevoir un monde équitable, juste et durable. Chez MASS, Christian a participé à des projets de conception/construction à petite et grande échelle, à des initiatives de développement et à la direction opérationnelle et administrative.
Il est l'architecte du projet et l'architecte officiel du campus Ellen DeGeneres du Dian Fossey Gorilla Fund, ainsi que le chef de projet et l'architecte principal du centre d'excellence en ingénierie biomédicale et en santé électronique de l'université du Rwanda et de l'hôpital de district de Munini. Christian a également dirigé la conception et la mise en œuvre de l'hôpital de district de Nyarugenge et de l'université de Global Health Equity, et a été chef de projet pour le village d'attente de la maternité au Malawi. En outre, il a travaillé sur les normes et les directives relatives à l'infrastructure sanitaire du Liberia pour le ministère de la Santé et des Affaires sociales, ainsi que sur un plan directeur pour l'hôpital Albert Schweitzer à Lambarene, au Gabon. Christian a une connaissance approfondie de l'industrie de l'architecture, non seulement au Rwanda, mais aussi dans toute l'Afrique de l'Est, et a été secrétaire général de l'Institut des architectes d'Afrique de l'Est.
Magda Mostafa, Autism Design Consultant, Progressive Architects, Le Caire. Professeur associé de design, département d'architecture de l'Université américaine du Caire. Auteur, Index de conception des ASPECTSS pour l'autisme
Magda Mostafa, PhD, est professeur associé d'architecture à l'Université américaine du Caire et associée de conception pour les besoins spéciaux chez Progressive Architects(www.progressive.archi). Elle est également représentante régionale au sein de la commission de l'éducation de l'Union internationale des architectes (UIA). Ses recherches portent sur la pédagogie du design et le design pour les besoins spéciaux, en particulier l'autisme. Ses travaux sur l'autisme ont fait l'objet de nombreuses publications dans le monde entier, et elle a été qualifiée de "l'une des plus éminentes chercheuses au monde en matière de conception pour l'autisme‖ par les médias architecturaux internationaux.
Elle est l'auteur de l'indice de conception Autism ASPECTSS™, pour lequel elle a reçu le prix de la recherche Architecture pour tous de l'Union internationale des architectes (UIA) lors du congrès mondial de l'UIA en 2014, et qu'elle a présenté aux Nations unies et à l'OMS lors de la Journée mondiale de l'autisme en 2014. Parmi les autres prix qu'elle a reçus, citons le Prix international d'excellence en design en 2008, et elle a été présélectionnée pour le même prix en 2012. Elle a également été nominée pour le prix UNESCO 2005 pour la recherche et la formation dans le domaine des besoins éducatifs spéciaux des enfants. Elle est co-auteur de -Learning from Cairo : Global Perspectives, Future Visions‖ disponible sur www.learningfromcairo.org. Pour plus d'informations sur ses approches de conception de l'autisme, consultez le site www.autism.archi.
Ruth Baumeister, professeur de théorie et d'histoire, École d'architecture d'Aarhus (DK)
Ruth Baumeister est architecte, historienne, chercheuse et écrivain, spécialisée dans les avant-gardes européennes d'après-guerre en architecture et en art. Ses recherches récentes portent sur les études de genre, le travail-futur, l'activisme et la désobéissance civile en architecture. Depuis 2014, elle occupe le poste de professeur (MSO/Associé) d'histoire et de théorie de l'architecture à l'école d'architecture d'Aarhus. Elle a obtenu un doctorat en histoire de l'architecture à la TU Delft avec une thèse sur le concept d'architecture de l'artiste danois de l'Internationale Situationniste Asger Jorn. Elle a enseigné à la TU Delft, à la Bauhaus-Université de Weimar, à l'Académie Willem de Kooning de Rotterdam et a occupé le poste de professeur invité à l'Université de Cagliari, en Italie. Ses recherches sur le modernisme scandinave, les avant-gardes des années 1920 et la mondialisation dans l'architecture ont fait l'objet de publications internationales en huit langues. Elle est actuellement conseillère scientifique pour "Design for Inclusivity" à la conférence UIA 2023 de Copenhague.
Sandi Hilal, codirectrice de DAAR (Decolonizing Architecture Art Research) et professeur invité Lise Meitner au département d'architecture et d'environnement bâti de l'université de Lund (PS).
Sandi Hilal est architecte, artiste et éducatrice. Elle a développé une recherche et une pratique artistique basée sur des projets qui sont à la fois théoriquement ambitieux et pratiquement engagés dans la lutte pour la justice et l'égalité. Elle est actuellement codirectrice de DAAR, Decolonizing Architecture Art Research, un collectif d'architecture et d'art qu'elle a cofondé en 2007 avec Alessandro Petti et Eyal Weizman à Beit Sahour, en Palestine.
Elle a cofondé Campus in Camps en 2012, un programme éducatif expérimental hébergé dans le camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem, dont l'objectif est de dépasser les structures éducatives conventionnelles en créant un espace pour la production de connaissances critiques et fondées, liées à des transformations plus importantes et à la démocratisation de la société.
Sa dernière publication, Permanent Temporariness (Art and Theory, Stockholm 2019), coécrite avec Alessandro Petti, est un livre, un catalogue et une archive qui rend compte de 15 années de recherche, d'expérimentation et de création marquées par une tension intérieure et une pulsion visionnaire qui se repense à travers l'engagement collectif. Permanent Temporariness a été publié à l'occasion de l'exposition rétrospective éponyme de DAAR qui a été inaugurée à la galerie d'art de l'université de New York à Abu Dhabi en 2018, et au Van Abbemuseum d'Eindhoven en 2019. Hilal a coécrit, avec Alessandro Petti et Eyal Weizman, le livre Architecture after Revolution (Sternberg, Berlin 2014), une invitation à repenser les luttes d'aujourd'hui pour la justice et l'égalité, non seulement dans la perspective historique de la révolution, mais aussi dans celle d'une lutte continue pour la décolonisation.
Sa pratique artistique a été récompensée par les prix suivants : Keith Haring Fellowship in Art and Activism au Bard College, Price Claus Prize for Architecture, présélectionné pour Visible Award, le Curry Stone Design Prize, le Vera List Center Prize for Art and Politics de la New School, le Anni and Heinrich Sussmann Artist Award, le Chrnikov Prize, et bénéficiaire de la bourse Foundation for Art initiatives. Son travail a été exposé à la Biennale d'architecture de Séoul (2019), à la Biennale de Chicago (2019, 2015), à la Biennale de Rabat (2019), au Van Abbemuseum (2018), à ArkDes (2018), à la New York University Abu Dhabi Art Gallery (2018), à Qalandiya International (2016), à la Biennale de Marrakech (2016), Biennale d'architecture de Venise (2003, 2008, 2009, 2013, 2015), Biennale d'Istanbul (2009), Home Works Beirut (2010), Bienal de São Paulo (2014), Biennale d'art asiatique (2015), Biennale de Marrakech (2016) et Qalandia International (2016), entre autres.
Merve Bedir, PhD, BAK Utrecht
Merve Bedir est une architecte basée à Rotterdam et à Istanbul. Son travail porte sur les infrastructures d'hospitalité et de mobilité. Un deuxième fil conducteur de son travail suit les relations posthumaines dans le contexte de l'écologie et de la cybernétique. Bedir est cofondatrice d'Aformal Academy (un programme scolaire expérimental dans la région du delta de la rivière des Perles), membre fondateur de Mutfak مطبخ Workshop (axé sur la cuisine en tant qu'espace culturel à Gaziantep) et membre fondateur du Center for Spatial Justice à Istanbul. Elle est titulaire d'un doctorat de l'université de technologie de Delft et d'un BArch de l'université technique du Moyen-Orient à Ankara. Elle est actuellement boursière à BAK Utrecht.
CONSEILLERS SPÉCIAUX DU COMITÉ SCIENTIFIQUE
Katherine Richardson, professeur d'océanographie biologique et directrice du centre scientifique sur le développement durable de l'université de Copenhague (DK).
Katherine Richardson est professeur d'océanographie biologique, directrice du centre scientifique sur la durabilité et chercheuse principale au centre de macroécologie, d'évolution et de climat de l'université de Copenhague. Elle a été vice-doyenne de la faculté des sciences de 2007 à 2012. Ses recherches portent sur l'importance des processus biologiques dans l'océan pour l'absorption duCO2 de l'atmosphère et sur la manière dont la biologie océanique, y compris la diversité, contribue à la fonction océanique dans le système terrestre. Katherine Richardson a été l'une des principales organisatrices de la conférence scientifique "Climate Change : Global Risks, Challenges and Decisions", qui visait à informer la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2010.
Katherine Richardson a été présidente de la Commission danoise sur la politique en matière de changement climatique qui a rendu son rapport en 2010 et présenté une feuille de route sur la manière dont le Danemark peut devenir indépendant des combustibles fossiles d'ici 2050. Elle est actuellement membre du Conseil danois du climat et a fait partie du groupe de 15 scientifiques indépendants nommés par Ban Ki Moon pour rédiger le rapport mondial sur le développement durable 2019 des Nations unies. Elle est co-rédactrice en chef de la série Marine Ecology Progress et membre du comité de rédaction de Global Sustainability. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Our Threatened Oceans (2008), avec Stefan Rahmstorf, et Climate Change : Global Risks, Challenges and Decisions (2014) avec Will Steffen, Diana Liverman et d'autres. Elle est ou a été membre ou présidente de nombreux comités et organisations nationaux et internationaux liés à la politique scientifique et/ou à la durabilité. Elle est actuellement coprésidente du réseau nord-européen de solutions pour le développement durable (SDSN).
Chris Luebkeman, responsable du Strategic Foresight Hub au sein du Bureau du Président de l'ETH Zurich (CH)
Chris Luebkeman est le responsable du Strategic Foresight Hub au sein du bureau du président de l'ETH Zurich. Ce centre, récemment créé, est une équipe qui engage un large éventail de parties prenantes à propos des facteurs de changement axés sur l'avenir. Il combine une attitude d'optimisme pragmatique avec une curiosité et un sens profond de la responsabilité planétaire dans toutes ses collaborations. La carrière du Dr Luebkeman s'étend à ce jour sur plusieurs professions et zones géographiques. Son éducation multidisciplinaire (géologie, génie civil, génie structurel, entrepreneuriat et un doctorat en architecture) a été encouragée par sa famille d'éducateurs du Midwest. Son parcours l'a conduit à Vanderbilt, Cornell et l'ETH Zurich. Il est devenu un gitan académique en enseignant des studios de design et des cours de technologie à l'université de l'Oregon, à l'université chinoise de Hong Kong et au MIT.
Il a rejoint la société de conseil en ingénierie Arup à Londres pour diriger le groupe de recherche et développement en 1999. Il est devenu un intrapreneur d'entreprise en fondant les équipes de prospective, d'innovation et d'incubation. Il a créé le programme Drivers of Change et est fier d'avoir été accusé par le Guardian d'avoir un état d'esprit "en phase avec l'avenir". Il est profondément passionné par l'instauration d'un dialogue constructif, d'une curiosité insatiable, il savoure l'opportunité de découvrir les opportunités qui seront créées par le changement et, peut-être plus important encore, d'élaborer des solutions positives aux profonds défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Pendant vingt ans, il a parcouru le monde pour partager ses observations et ses idées en dirigeant des projets axés sur l'avenir pour Arup, les clients d'Arup et de nombreuses institutions de premier plan dans le monde.
Par exemple, il s'est exprimé à TED, a animé des conversations au WEF et pour celui-ci, et a été le conférencier principal de dizaines de conférences dans le monde. Il est membre du comité de nomination pour le prestigieux prix Lee Kuan Yew World City, du conseil consultatif externe de l'autorité de redéveloppement urbain de Singapour et du Brain Trust du Climate Music Project.
Thomas Bo Jensen, chef de la recherche, École d'architecture d'Aarhus (DK)
Camilla Ryhl, directrice de recherche, Bevica Fonden (DK)
Directrice de recherche à la Fondation Bevica et responsable de l'Universal Design Hub. Elle est spécialiste de la conception universelle et ses travaux actuels portent sur la conception universelle en tant que levier pour "Leave No One Behind" et les objectifs de développement durable. Elle a été professeur de conception universelle à l'école d'architecture de Bergen (Norvège), chercheuse principale à BUILD AAU (Danemark) et chercheuse post-doc à UC Berkeley (États-Unis).
RAPPORTEURS GÉNÉRAUX
Mette Ramsgaard Thomsen, professeur et fondatrice du groupe de recherche Centre for IT and Architecture (CITA) à l'Académie royale danoise des beaux-arts, École d'architecture, de design et de conservation (DK).
Au sein du CITA, Mette Ramsgaard Thomsen a piloté une recherche spéciale sur les nouvelles relations entre le numérique et les matériaux que les technologies numériques font apparaître. En étudiant la modélisation informatique avancée, la fabrication numérique et la spécification des matériaux, le CITA a joué un rôle central dans la formation d'un champ de recherche international qui examine les changements dans la pratique matérielle de l'architecture. Ce travail a été mené par une série de recherches visant à développer des concepts et des technologies, ainsi que par des projets stratégiques tels que le réseau international Marie Curie ITN Innochain, qui encourage le partage et la diffusion interdisciplinaires de l'expertise et soutient de nouvelles collaborations dans les domaines de l'architecture, de l'ingénierie et de la fabrication, et la bourse avancée Sapere Aude pour la modélisation complexe, qui examine les nouveaux paradigmes de modélisation dans la conception informatique.
Martin Tamke, professeur associé au Centre pour les technologies de l'information et l'architecture (CITA), ) à l'Académie royale danoise des beaux-arts, École d'architecture, de design et de conservation (DK)
Martin Tamke est professeur associé au Centre for Information Technology and Architecture (CITA) de Copenhague. Il poursuit une recherche axée sur la conception de l'interface et des implications de la conception informatique et de sa matérialisation. Il a rejoint le centre de recherche nouvellement fondé CITA en 2006 et a façonné sa pratique de recherche basée sur le design. Ses dernières recherches se concentrent sur les stratégies et les modèles informatiques pour la transition des systèmes actuels de représentation dans la conception vers ceux qui peuvent répondre aux exigences d'une future pratique de construction basée sur les biomatériaux.
En 2019, Martin a été nommé rapporteur suppléant pour la piste scientifique du congrès mondial des architectes UIA2023 de Copenhague. Actuellement, il est impliqué dans le projet de recherche de 4 ans financé par le Danemark, Predicting Response, les projets européens Exskallerate, le projet ERC "Eco-Metabolistic Modelling for Architectural Design" et plusieurs collaborations industrielles.
